Chapitre 1 – L’EMBALLAGE

Si nous sommes tous convaincus que l’Évangile est bien le plus beau message au monde, nous devons constater que, trop souvent, sa présentation est loin d’être la meilleure au monde.

Le trésor est magnifique mais l’emballage laisse parfois à désirer.

Imaginez que j’aie acheté pour l’anniversaire de ma femme un cadeau. Je sais qu’il va lui faire plaisir. Je n’ai toutefois pas eu le temps de trouver du papier cadeau. Je prends alors ce que j’ai sous la main : un journal que je trouve dans ma poubelle de bureau. J’emballe le précieux cadeau. Je le cache derrière mon dos, tout en chantant : « Joyeux Anniversaire chérie… ! »

Au moment de lui offrir le présent, je me rends compte qu’elle n’est pas vraiment impressionnée par mon empaquetage de bas de gamme. Elle n’est même pas vraiment pressée de l’ouvrir… Yukki, mon épouse tient entre ses mains un cadeau magnifique mais dans un triste emballage.

Si l’Évangile est vraiment le plus beau cadeau que l’on puisse offrir, il nous faut tout faire pour que la présentation du message soit la plus belle qui soit.

Le comédien et conteur français Alain Combes, qui fut l’un des intervenants à la formation ‘Pratique et Éthique de la Communication’ que j’ai suivi en Suisse, écrit dans son livre ‘L’oralité de la prédication’ :

« Tout entier braqués sur le contenu du message délivré, nous portons parfois peu d’intérêt à la manière dont il est – justement – délivré. Pourtant le souci du contenu ne peut exister sans les soucis de la forme orale, de la pratique physique, physiologique et même artistique qui s’exprime dans l’oralité. Le message est porté, formé (ou déformé) par l’énergie du prédicateur, par sa diction, sa voix, son comportement, par l’intelligence et les nuances qu’il donne à travers sa capacité expressive. »

«  Le Royaume des cieux est encore semblable à un trésor enfoui dans un champ… » ( Mt 13, 44)