L’Info de la Semaine – Le 24.11.2025
Chaque 11 novembre, des millions de Français se souviennent de ceux qui ont combattu pour la France.
Cette année, Yukki et moi avons rejoint le cortège à Vichy pour les commémorations de l’Armistice.
Habitants de la ville, dignitaires et anciens combattants se tenaient debout face à l’énorme monument aux morts du square Général-Leclerc.
Sous un beau soleil d’automne, les discours se sont succédé.
Au cours de la cérémonie, deux représentants des « mutilés de guerre » ont été invités à s’approcher pour déposer une gerbe. Voici la scène :
Deux vieillards, frêles, s’avancent solennellement et lentement. L’un d’eux pose avec difficulté la grande gerbe. Il tremble. Au moment de se relever, il semble perdre l’équilibre. Il tend alors sa main fragile vers le bras de son camarade qu’il gardera jusqu’à ce qu’ils regagnent ensemble les rangs.
Cette scène m’a beaucoup touché. J’ai oublié tous les discours qui ont défilé ce matin-là, mais je n’oublierai pas ces deux anciens combattants : un vieillard abîmé par la guerre au bras d’un autre vieillard abîmé.
Je me suis dit : « C’est l’image de ce que devrait être l’Église : des soldats de Christ, abîmés mais solidaires ».
Quelqu’un a dit : « L’Église est la seule armée qui achève ses blessés ».
Il ne devrait pourtant jamais en être ainsi.
Ces deux vieux combattants m’ont rappelé ce que le Père recherche.
« Portez les fardeaux les uns des autres » disait l’Apôtre Paul, « et vous accomplirez ainsi la loi de Christ ».
Au fond, nous sommes tous des mutilés de guerre sur qui Dieu, grâce à la Croix n’a pas mis une croix sur nous.
Timothée et Yukki